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14-- t15 76] JOURlfji-L.
Le vendredy 28, en la place de Greve à Paris, furent en effigie les seigneurs de Richebourg pere et fils décapités, et deux de leurs valets roués, à faute de les avoir pu appréhender au corps, à cause de l'assassinat par eux commis en la personne de Jacques "Vialard, president du grand - conseil, le jeudy absolu précédent, en sa terre d'Arses, pres • Montfort -La-maurry. Les maisons d'Arses et Richebourg étoient voisines; et à cette occasion Richebourg avoit toujours eu querelle avec ledit Vialard, homme hautain et hargneux.
Les dimanches a3 et 3o de septembre, les huguenots de Paris, revenans de leur prêche qui étoit à Noisy-le-Sec, suivant l'edit, furent accueillis de bravades et d'insolences par la populace, les allant voir à leur retour ; et furent rués de part et d'autre quelques coups de pierres et d'espées : dont advint tumulte, et y en eut de blessés et tués. De quoy fut fait plainte au Roy, lequel cependant, vestu en amazone, courait la bague et faisoit tous les jours bals et festins nouveaux, comme si son estat eût esté le plus paisible du monde.
Le a5 d'octobre, La Noue (0 ayant découvert une partie faite pour Ie tuer, sortit de Paris. Il étoit hay doublement du Roy et de la Reine mere, tant pour Ia demande qu'il faisoit de mener du secours aux Etats contre le roy d'Espagne, qu'à cause de sa religion.
Le 7 novembre, M. Ie duc vint en poste à Olinville, où étoit le Roy ; et se firent de grandes caresses (a).
(-) La Noue : Voyez la Notice qui précède ses Mémoires. — (-) Se firent de grandes caresses : Si l'on en croit le duc d'Alençon, jamais accueil ne fut plus froid que celui que Henri ni lui fit à ce royage d'Olinville.
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